Un peu de lecture ?

derniers livres toutes les critiques
livres excellents littérature générale
bons livres livres d'histoire
livres ni bons ni mauvais livres militaires
livres decevants livres de sf/fantasy
livres à éviter livres policiers
livres inclassables essais
  livres erotiques
  divers

Les inclassables

Traité de Stratégie Hervé Coutau-Bégarie 1998
Un pavé de 800 pages pour 200,00 F, hormis le prix modique, la qualité est également au rendez-vous. Hervé Coutau-Bégarie professeur à l'école de guerre, nous donne là son cours de stratégie, cours auquel souvent on aurait souhaité assisté à la lecture de son livre. La stratégie y est abordée sous toutes ses formes. Le livre se lit facilement même s'il est préférable d'avoir quelques notions d'histoire militaire, l'auteur illustrant ses propos de noms de bataille mais sans rappeler en quoi ces batailles illustrent sont propos. On ferme la dernière page avec le sentiment d'avoir appris beaucoup mais pas avec le sentiment d'être capable d'utiliser une stratégie. Cela renforce mon sentiment (que j'avais lu par ailleurs) selon lequel on peut enseigner la tactique mais pas la stratégie.
Militaire
L'informatique libère l'humain, la relativité digitale Pierre Berger 1999
Difficile de faire la critique d'un livre écris par son père. J'hésite entre le complaisant et le jugement, toute objectivité étant impossible. Je dirai juste que si vous cherchez une vision originale de l'informatique et de l'humanité, ce livre est pour vous. Pour ma part, j'y retrouve tout le génie des idées et le sentiment d'un travail inachevé de mon cher papa.
Essais
Petite histoire de la désinformation Vladimir Volkoff 1999
La lecture de cet ouvrage me laisse perplexe. Pour tout ce qui concerne les techniques de désinformation, c’est très bien. Les mécanismes sont bien analysés et décortiqués et il y a là quelques chapitres qui devraient être enseignés dans les écoles pour permettre à chacun d’être un citoyen averti.
Sur la théorie, donc, c’est parfait. Sur la pratique, c’est à dire les exemples choisis, le parti pris de l’auteur invite à la prudence et discrédite son objectivité. Vladimir Volkoff apparaît comme un monarchiste anti-impérialiste, qu’il soit américain ou soviétique. Si l’anti-soviétisme s’explique, l’auteur ayant travaillé pour les services français contre l’URSS, on comprend que c’est un sujet qu’il domine mieux que les autres. Pour le reste, réduire la mort de louis XVI à celle, je cite " d’un père de famille de trente neuf ans ". C’est oublier que ce n’est pas l’homme mais le modèle qu’il représentait que l’on a décapité. On retrouvera le même parti pris dans le reste de l’ouvrage, pour un livre d’histoire, même avec un petit h, tant de subjectivité est navrante.
Il faut donc lire ce livre car la base théorique de la désinformation est un élément majeur de notre société mais il faut se méfier des opinions personnelles de l’auteur qui transparaissent de manière trop appuyée dans les exemples choisis.
Essais
La délicatesse David Foenkinos 2009
Une jeune femme mariée devient veuve par accident, elle rencontre, par hasard un autre homme, ils se plaisent malgré ce qui les opposent a priori. Sur ce scénario d’une affligeante banalité, dont on ne manquera pas de noter qu’il est le même que celui de « le mec de la tombe d’à coté », David Foenkinos arrive pourtant à être captivant à nous captiver de la première à la dernière page, comment est-ce possible ? Son talent d’écriture est immense, les situations sonnent justes, les sentiments très justement décrits mais au bilan, l’histoire est d’un creux abyssal, contrairement au roman de Katarina Mazetti on n’y trouve pas même pas l’équivalent de la confrontation ville-campagne. Alors « la délicatesse » navet remarquablement bien fait ou chef d’œuvre de la description d’une tranche de vie, je ne saurai le dire.
Littérature générale

mes moutons