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 | Le livre sans nom 2010 (édition originale 2007) Une ville où se réunit tout ce que la terre peut contenir de bandits, de vauriens, et de crapules en tout genre, deux flics bizarres fans de cinéma, deux moines experts en arts martiaux, tous à la recherche d'une pierre bleue magique. Voilà le cocktail explosif de ce livre sans nom écrit par un auteur inconnu. Entre les multiples références, les éléments complètement décalés, un style qui manie l'humour à la serpe, le mélange est jubilatoire et même, en l'avalant d'une traite, vous aurez encore soif. Un roman policier qui change agréablement le genre dans un déchainement de violence et de héros improbables dont bien peu seront encore vivants à la fin du livre. A déguster furieusement tout en buvant un verre de Bourbon, et du meilleur ! |
 | le vol des cigognes Jean-Christophe Grangé 1994 Un rythme et un style soutenu, une énigme bien pensé, une histoire bien documentée, le vol des cigognes est un bon polar qui se lira fort bien comme un bon divertissement. On oubliera les quelques invraisemblances du scénario (à en croire l'histoire, c'est fou comme il est facile de se faire donner un pistolet automatique dernière modèle ou d'avoir ses entrées à Interpol après une demi-journée de discussion). |
| Millenium : La fille qui rêvait d'un bidon d'essence et d'une allumette Stieg Larsson 2006 (édition originale 2006) Le journal Millenium s’apprête à éditer un livre sur le trafic de femmes à destination de la prostitution en Suède quand l’auteur et sa compagne sont brutalement assassinés. Des empreintes digitales de lisbeth salander étant retrouvées sur l’arme, la police se met immédiatement en chasse de cette fille présente comme dérangée, psychopathe et membre d’un réseau lesbien satanique. Pendant ce temps, le rédacteur de Millenium mène sa contre-enquête. Le deuxième tome de la série Millenium est plus relevé que le précédent avec une intrigue plus haletante et des rebondissements plus percutants à mon goût. Quelques invraisemblances grossières viennent gâcher un peu le tableau de ce très bon policier. |
| Millenium : Les hommes qui n'aimaient pas les femmes Stieg Larsson 2006 (édition originale 2006) En Suède, un journaliste d'investigation mis sur la touche pour diffamation accepte de reprendre une enquête sur un meurtre jamais élucidé vieux de 20 ans. A partir d'une histoire presque banale, le livre nous entraine dans une multitude personnages et d'intrigues parfaitement menés. Alors que par moment on craint d'être perdu par tous ses noms en Suédois, l'auteur arrive en quelques phrases à camper chacun d'entre eux rendant l'ensemble accessible et agréable à lire. Un livre attachant et captivant confirmé par son succès mondial. Le parfait roman de l'été. |
| Millenium : La reine dans le palais des courants d'air Stieg Larsson 2007 (édition originale 2007) Ce troisième tome de la série est directement la suite du deuxième, Lisbeth et Zalachenko sont à l'hôpital et, comme on s'en doute, la Säpo ne va pas en rester là. Toute l'histoire tient autour du procès de Lisbeth qui s'annonce et de la lutte entre la Säpo qui veut remettre Lisbeth dans un asile psychiatrique pour toujours et ses amis en premier lieu, super Blomkvist. Alors que la trame générale est moins originale que le deuxième épisode, on ressent à plein toute la mécanique que l'auteur a mis en route dans les ouvrages précédents : on est attaché aux personnages, on connaît nombre de petits secrets, bref, on a hâte de lire la suite et j'ai été très captivé par l'ouvrage. Le récit est toujours surprenant par la connaissance approfondie de l'auteur des mécanismes juridiques et constitutionnels Suédois, quel travail de recherche ! Il en use d'ailleurs à merveilles pour en faire autant de points de rebondissements. Malgré quelques lourdeurs ; les talents de hacker ressemblent de plus en plus à la baguette magique de Merlin prête à résoudre tous les problèmes et une histoire sans intérêt sur la vie d'Erika Berger à SMP ; le tout se lit avec passion. On ne peut que regretter que cette série si bien construite s'arrête au troisième épisode. |
| De sang-froid Truman Capote 1965 (édition originale 1966) C'est l'histoire banale d'un meurtre crapuleux commis pas des minables à qui ont perdus les notions de morale. Ce genre d'histoire occupe généralement un quart de page dans la presse en se contenant de relater les faits les plus abjectes. Truman Capote décrit lui, point par point, la vie des victimes, celle des meurtriers, leur rencontre tragique, l'enquête policière et le dénouement final. Une analyse longue et systématique de toue ce qui entoure un fait divers sans prendre parti ou tomber dans le pathos. Une écriture toute de sang-froid. |
| La septième fonction du langage Laurent Binet 2015 Comme dans son brillant HHhH, Laurent Binet nous propose une enquête sur fond historique mais sans jouer du parallélisme des angoisses de l'écrivain entre la part de l'Histoire et celle de son roman. Cette fois, on est bien d'un roman qui se déroule en 1980, l'année ou Giscard et Mitterrand se préparent à la prochaine élection présidentielle avec le traditionnelle débat qui peut vous faire gagner ou perdre les quelques milliers d’électeurs qui feront, au final, la différence. Dans ce contexte, la mort du sémiologue Roland Barthes à la sortie d'un repas avec Mitterrand mérite une attention toute particulière. Pour le commissaire en charge de l'enquête, cela le conduira à nager entre politiques, grands penseurs du moment, et une secte aux ramifications internationales. L'auteur ne se prive pas de mettre en scène les politiciens et les interllectuels de l'époque : Sollers, Eco, Foucault, Derrida, etc. sur fond de discours érudit sur la théorie du langage. L'auteur en fait souvent un peu trop, à la fois dans l'extravagance des mises en scène mais aussi dans l'érudition du texte. Laurent Binet veut-il nous montrer qu'il est plus intelligent que son lecteur? Je me le suis parfois demandé mais au final, je pense qu'il veut surtout se moquer de toute cette intelligentsia et de leurs codes. Je doute que l'on puisse apprécier ce texte si l'on a pas connu les années 80, ceci dit, passé ses cotés absurdes, j'ai quand même bien rit à la lecture de ces pages. |
| Qu’attendent les singes Yasmina Khadra 2014 Yasmina Khadra le monde du terrorisme islamique, sujet dont il a largement fait le tour, pour nous emmener dans une enquête policière dans l'Algérie d'aujourd'hui. C'est un pays profondément corrompu, au machisme exacerbé et à la dérive que décrit ce livre. Un livre dur et sans complaisance et dont on aimerait, sans y croire, qu'il ne soit pas le reflet de la réalité. |
| Perspective(s) Laurent Binet 2023 J'avais déjà adoré HHhH du même auteur, et la pièce de théâtre tirée du livre est également excellente. Pour ce nouveau roman, l'auteur nous entraîne dans la Florence de 1557, cité des arts et des complots. Un artiste est retrouvé mort au pied de sa dernière oeuvre en cours de réalisation, il faut trouver l'assassin. Sur une base de trame classique, le texte se présente, de façon originale, comme un roman épistolaire mêlant plusieurs grands personnages historiques : Catherine et Cosimo de Médicis, Michel Ange, etc inscrivant le fictif dans des événements réels. Un polar plein d'intelligence, un travail historique remarquable, une plongée dans Florence, bref, Laurent Binet signe encore un très bon livre. Mon seul regret, le nombre conséquent de personnages en rend parfois la lecture un peu difficile, malgré la liste donnée en début d'ouvrage. |
 | La grande à bouche molle Philippe Jaenada 2001 Un privé banal suit un homme tranquille qui trompe sa femme, en chemin il prend une auto-stoppeuse qui se fait enlever pour des raisons obscures et il décide de remonter cette piste en laissant tomber sa première affaire. Celle-ci la conduira de personnages médiocres en tueurs ratés jusqu'à une conclusion obscure et sans surprise. C'est bien écris, le personnage du privé simple est attachant parce que souvent proche de nous mais l'histoire ne tient pas debout et tout cela sonne bien creux. |
| Feu de Glace, le roman d'une obsession Nicci French 1999 (édition originale 2000) Abandonner une vie bien programmer, quitter son conjoint alors que l'on parle de mariage pour suivre un inconnu croisé quelques jours plutot dans la rue, se marier avec lui sans rien conaitre de son passé, vous en réviez ? Autour de ce sujet, pas furieusement original, se construit une histoire bien menée qui a surtout le mérite de nous faire douter jusqu'aux dernières pages de la culpabilité ou non du coupable que tout semble accuser mais sans véritable preuve. Une histoire toute simple, un récit sans grande originalité mais correct, un petit roman de plage, sans plus. |
| Les rivières pourpres Jean-christophe Grangé 1998 Une bonne histoire assez prenante bien que, parfois, un peu tirée par les cheveux, on notera un goût de l'auteur pour les descriptions des tortures infligées aux victimes qui dérangera certains. Personnellement, je préfère "le vol des cigognes" du même auteur. |
| Soleil de Plomb Lesley Glaister 2006 (édition originale 2004) Un couple anglais en difficulté est engagé par un australien pour aller vivre un an avec lui et sa femme au milieu du désert. Elle devra s’occuper du ménage et de la nourriture tandis que lui, devra donner des cours de peinture à sa femme. Ils partent donc ensemble dans l’espoir de renforcer leur couple et de faire un enfant mais leurs hôtes sont de bien curieux personnages quelques peu inquiétants. Soleil de Plomb est avant tout un livre d’ambiance où le temps s’écoule lentement. De nombreux micro événements allongent le récit pour créer du mystère et de l’angoisse. L’ensemble n’est pas très percutant, à lire les soirs de grosse fatigue. |
| Missak Didier Daeninckx 2009 Missak, c'est Missak Manouchian, le célèbre arménien exécuté par les nazis en 1943 et qui donna lieu à l' "affiche rouge". C'est un journaliste à l'Humanité qui reprend cette histoire en 1955 à la demande du parti communiste avant l'inauguration d'une rue qui doit porter le nom du résistant martyrisé. La direction du PCF carient en effet que la vie de Missak cache un passé plus trouble que l'histoire officielle et que la droite pourrait exploiter. C'est donc à travers le récit d'une enquête journaliste que les éléments plus ou moins sombres de ce résistant vont se dévoiler. Cela donnera lieu à plusieurs rencontres de personnages peu ou pas connus à l'époque mais qui, dans les années futures, auront leurs heures de gloire. Le procédé de l'auteur est à ce sujet très habile et permet de balayer, avec les débuts de la seconde guerre mondiale à Paris, l'époque des années soixante. Une époque où les horreurs du stalinisme sont encore tenues secrètes ainsi que les pages les plus sombres de la résistance. « Missak » est donc à la fois un beau travail d'enquête et une belle description de deux époques pas si lointaines mais déjà bien oubliées. |
| Les cathédrales du vide Henri Loevenbruck 2009 N’ayant pas lu, « le rasoir d’Ockham », je découvre pour la première fois Ari Mackenzie, le héros du livre, genre de James Bond français (une chute de 20m n’est pas un problème), les questions existentielles sur sa vie en plus et les gadgets en moins. Notre héros est donc au coeur d’un complot international mêlant les services secrets français et européens, une association écologique et une secte scientifique le tout lié à Nicolas Flamel (oui, encore lui !) et l'inusable mystère de la pierre philosophale. Cela m’a tout de suite fait penser à Umberto Eco et au « pendule de Foucault » et cela s’en rapproche, effectivement, avec le « James bond » en plus bien sur. Si vous aimez ce genre d’histoire, nul doute que vous trouverez votre compte dans ce récit bien écrit ; les dialogues en particulier, tombent juste ; mais si le mélange du réel avec l’ésotérique ou des scènes d’actions absurdes où le héros s’en sort toujours vous agacent, prenez un autre livre. |
| Eaux profondes Patricia Highsmith 1993 (édition originale 1958) Une femme trompe régulièrement son mari sans que celui-ci semble s'en inquiéter outre mesure mais lorsqu'il se rend compte qu'il peut faire fuir un courtisan juste en prétendant qu'il a tué l'un de ces prédécesseurs, il retrouve une nouvelle aura auprès de son épouse. Quand la supercherie est découverte, celle-ci s'empresse de reprendre un nouvel amant tandis que l'homme cherche à retrouver son aura perdu. A la disparition de ce nouveau rival, sa femme n'aura plus de cesse de prouver qu'il est un véritable assassin innocenté à tort par le reste de la ville. Souffrant de grosses longueurs et manquants de rebondissements, Eaux profondes ne m'a pas captiver sur la durée. L'atmosphère particulièrement pesante et la guerre psychologique du couple sont parfaitement bien rendus ce qui sauve l'ensemble. |
| La théorie du panda Pascal Garnier 2008 Un homme seul vient passer quelques jours dans une petite bourgade de campagne. Plutôt affable, il nous des rencontres, fraternisent avec plusieurs de ses habitants. Toujours discret sur lui-même à l'extérieur, chaque événement est intérieurement pour lui un rappel de son passé. Peut-on échapper à son passé ? Celui-ci vous conditionne-t-il ? Sont les questions posées en filigranes de ces tranches de vie décrites avec beaucoup de simplicité et de justesse. Sans transcender les genres, voilà un récit bien écrit qui se noircit au fil des pages. |
| Le poète Michael Connely 1997 (édition originale 1996) Aux U.S.A., des inspecteurs enquêtant sur des meurtres particulièrement traumatisant, souvent liés à la pédophilie, se suicident régulièrement, mais quand l’un d’eux est le frère du journaliste judiciaire Jack McEvoy, celui-ci ne croit pas à la version officielle et décide d’enquêter sur ce qu’il pense être un meurtre . Même si le livre est bien écrit, et que l’on ne s’ennuie pas vraiment sur les 750 pages du livre, on reste dans l’écriture classique d’un policier, meurtre, enquête, quelques rebondissements, etc. Je n’arrive pas vraiment à accrocher à ce style littéraire qui manque furieusement de créativité à mon goût. |
 | Un homme effacé Alexandre Postel 2013 Avant la triste affaire d'Outreau, cette histoire aurai juste semblé rocambolesque, voir ridicule. En effet, comment croire qu'un homme sans aucun antécédent judiciaire en arrive à être enfermé pour pédophilie juste sur la foi de quelques photos pornographique trouvées sur son disque dur et des accusations floues de deux adultes. Aujourd'hui, je ne sais qu'en penser, tout semble possible en matière de « justice « de nos jours. Passé la vraisemblance du récit, reste que celui-ci n'est guère passionnant, en grande partie à cause du personnage principal trop quelconque et d'une succession de faits (incarcération / libération / dépression / rétablissement) qui s'enchainent de façon trop brutales pour y trouver un fil conducteur solide. |
| 2034, A novel of the next world war Elliot Ackerman, Admiral James Stavridis 2021 La Chine a obtenu un avantage technologique très significatif sur les américains et décident d'en faire une demonstration en coulant plusieurs de leurs navires. S'en suit une escalade des actions de part à d'autre jusqu'à la guerre. Malgré que le livre soit écrit par deux anciens militaires, les éléments politiques ne semblent souvent guère crédibles, malgré un début prometteur, l'ouvrage ne tient donc pas la longueur et n'apporte pas grand chose. |
